A l’arrière du
peloton, la Caterham n’est pas au niveau de la Marussia en ce début de
saison et le jeune Giedo van der Garde est impatient que sa monoplace
évolue pour renverser cette tendance.


Mais cette évolution ne devrait pas arriver avant le Grand Prix d’Espagne, cinquième manche du championnat. "Ma saison commencera réellement en Espagne," affirme donc Giedo van der Garde.


Malheureusement pour Caterham et pour Giedo van der Garde, toutes les
monoplaces recevront une grosse mise à jour aux alentours du Grand Prix
d’Espagne - premier Grand Prix de la "saison européenne" - et Marussia
ne fera pas exception à la règle.


C’est Marussia qui occupe actuellement la lucrative dixième place du
championnat des constructeurs grâce à la 13e place de Jules Bianchi
dimanche passé en Malaisie.

Grâce à ses performances, Van der Garde est en train de convaincre au sein de l’écurie anglo-malaise, qui pourrait être tentée de le conserver en 2014. Si le baquet de Charles Pic semble être assuré grâce à la prolongation de l’association avec Renault (et l’existence d’un contrat de 3 ans à volets), le Néerlandais semble être mis en concurrence avec Heikki Kovalainen et Alexander Rossi pour la saison prochaine.

"Je ne veux pas commencer une nouvelle saison avec deux pilotes payants", explique Tony Fernandes. "Kovalainen a une bonne chance de décrocher l’un des deux baquets. Van der Garde revient bien après un début difficile. Le Canada fut le plus difficile, lorsque j’ai cru que j’avais fait une erreur."

"Mais il s’est bien rattrapé. Il s’est qualifié deux fois en Q2 et sa 16ème place à Singapour a prouvé qu’il pouvait être performant. Nous avons besoin de voir comment la situation va évoluer."

Tony Fernandes a lancé une menace à ses propres hommes : soit Caterham progresse clairement cette saison, soit il retirera l’équipe de la Formule 1. L’équipe cherche toujours à glaner ses premiers points en F1 depuis son arrivée en 2010.

"Mon message aux 250 employés de l’usine c’est que nous devons vraiment y aller cette année. C’est la dernière chance. Nous leur avons donné les meilleurs outils, les meilleurs pilotes disponibles. A eux de jouer maintenant. Cela passe ou cela casse," lance Fernandes.

Pas d’objectif précis mais un simple constat. "Si nous sommes encore derrière, je ne pense pas que je continuerais à soutenir cela. Rien n’est gravé dans le marbre mais 5 saisons sans point serait une vraie atteinte à ma patience. Nous avons tous des limites, que ce soit de l’argent, de la motivation, etc. Cette année est donc importante."

Fernandes recherche du sens à son engagement en F1.

"Je dois sentir que nous allons quelque part. Si je sens que nous pouvons enfin courir contre les autres, tant mieux, mais si ce n’est pas le cas, il faudra sérieusement tout remettre en question. Si nous sommes encore deux secondes derrière, quel sens à tout ça."